Plus du quart des femmes prennent régulièrement des compléments alimentaires
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« Très peu d'informations sont disponibles en France sur la consommation de compléments alimentaires et les facteurs comportementaux associés. », soulignent les auteurs de cette étude. Selon les personnes interrogées, ces produits** ont été prescrits ou conseillés par un médecin dans 55% des cas, ce qui laisse supposer qu'il y aurait 45% d'automédication. Par ailleurs, ce type de consommation s'avère plus fréquent chez les personnes dont le mode de vie est déjà sain et qui ont un niveau socioéconomique plus élevé. Outre les femmes, ses adeptes se comptent aussi, en plus grand nombre, chez les plus âgés et les personnes divorcées sans enfants. L'étude indique que ces consommateurs figurent parmi la population qui connaît le mieux les recommandations nutritionnelles du Programme national nutrition santé. Ils consomment plus d'aliments bio, pratiquent plus d'activité physique et bénéficient de meilleurs apports nutritionnels. Les fumeurs ont aussi attiré l'attention des chercheurs. Pour ces derniers, si cette population consomme moins de compléments alimentaires que les non-fumeurs (19% contre 25%), elle est plus encline à l'automédication (55%) et sa consommation reste « importante ». Or, les effets à long terme de l'utilisation de ces produits sont mal documentés, affirme l'étude. Ils pourraient représenter un risque vis-à-vis du développement de certaines maladies. * Lancée en 2009 par des organismes de recherche publics, l'étude NutriNet-Santé vise à mieux comprendre les relations entre la nutrition et la santé. A ce jour, plus de 243 000 internautes se sont inscrits pour y participer. L'objectif des chercheurs est d'en recruter 500 000. **Sont considèrés ici comme compléments alimentaires ceux au sens réglementaire (directive 2002/46/CE) et les médicaments contenant principalement des vitamines ou des minéraux.
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